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Message par william Ven 28 Mar - 2:51

L INSTRUCTION PUBLIQUE MISE AU BAN

Après les pressions et la répression des opposants au modèle libéral de gouvernance universitaire, V. Pécresse continue de miner les fondements de l’université publique.

Elle met en œuvre le plan « réussite en licence ». Celui-ci consiste à faire du cursus de licence un cadre global destiné au plus grand nombre pour une formation rapide (3 ans) et pluridisciplinaire dont les niveaux scientifiques et universitaires ne sont plus garantis. Cela au détriment d’une spécialisation disciplinaire post-baccalauréat et d’une conception de la liberté d’étudier. Pour mettre un terme à l’échec en licence et au manque de débouchés professionnels, on réduit drastiquement le nombre d’étudiant par plusieurs niveaux de sélections. La sélection officielle classique était celle d’un compte rendu, par des spécialistes enseignants, des études accomplies. Mais elle ne suffit plus. « L’orientation active » est mise en place pour dissuader tous les futurs bacheliers, qui n’auraient pas de projets professionnels, de venir grossir les rangs sur les bancs de l’université. Ensuite les formations proposées par les universités se situent sur deux plans : le cadre national des diplômes ou les cursus nationaux traditionnels (en lien avec les conventions collectives professionnelles) et les diplômes d’université offrant sélection (sur dossier, argent, géographique,…) et professionnalisation (stage obligatoire en L3) qui sont spécifiques à chaque centre universitaire et en fonction des besoins (et des moyens) mis en œuvre par et pour le bassin économique et social. (licence « conforama » en partenariat avec P1).

L’université est déjà en étroite collaboration avec le patronat national et international. En ce qui concernent les financements publics, nous en sommes restés sur les 15 milliards qui ont acheté les syndicats institutionnels. Par là, ces derniers ont montré les limites de leur engagement pour les intérêts étudiants et ceux du service public d’enseignement supérieur et de la recherche. Cet argent, obtenu par la vente de parts de l’Etat à EDF, est distribué principalement aux meilleures élèves de la privatisation. Ce sont les universités qui se rassemblent sous le statut de « grand établissement » puis forment des PRES ou/et des fondations avec des partenariats divers et variés. Ces pôles d’excellence et de compétitivité universitaires (comme le PRES P1-P4-P7) ont la capacité de pallier au désengagement financier de l’Etat en vendant leurs capacités (à instruire, chercher,…) à des investisseurs qui réduisent leurs coûts de formation et font supporter l’un de leur devoir à l’université : celui de former une main d’œuvre qualifiée et disciplinée à souhait !!! Ces investisseurs sont à la fois des représentants des collectivités territoriales et des représentants du patronat intéressés à des formations supérieures aux frais de l’Etat. Car le leurre est là.

Ce n’est pas l’argent du privé qui va financer la pénurie budgétaire. Cette pénurie sera tant que l’Etat ne prend pas ses responsabilités. Cet argent finance des cursus professionnels spécifiques aux besoins des entreprises qui investissent. Ceci au détriment dramatique des enseignements généraux et pluralistes et d’une recherche (fondamentale et pratique) publique. Dans ce cadre, les chercheurs n’ont plus de financements globaux mais des budgets sur projets.

L’instruction publique et laïque est fondamentale pour la république et un des devoirs les plus absolu de l’Etat. Le gouvernement en fait un instrument d’oppression de classe et l’anti-chambre du travail salarié. Il met l’université au service de ses amis les patrons « crevards » et creuse l’espace compétitif où des centaines de milliers d’étudiants vont venir se vendre au moins offrant. L’université se réduit à la médiocrité.

william

Messages : 59
Date d'inscription : 18/12/2007

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Message par max Ven 28 Mar - 17:48

Ce n’est pas l’argent du privé qui va financer la pénurie budgétaire.
Cette pénurie sera tant que l’Etat ne prend pas ses responsabilités.
Cet argent finance des cursus professionnels spécifiques aux besoins
des entreprises qui investissent. Ceci au détriment dramatique des
enseignements généraux et pluralistes et d’une recherche (fondamentale
et pratique) publique. Dans ce cadre, les chercheurs n’ont plus de
financements globaux mais des budgets sur projets.

C'est vrai. La question de savoir si les français réagiront comme ils l'ont déjà fait par le passé ou s'ils subiront comme les anglais sous Thatcher. Je penche pour la deuxième option mais peut être suis-je trop pessimiste ;p

max

Messages : 157
Date d'inscription : 20/12/2007

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