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ça bouge en espagne aussi

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Message par Arnaud Jeu 20 Nov - 0:10

http://www.fabula.org/actualites/article27078.php
et en allemagne aussi semble-t-il... si vous avez des infos, n'hésitez pas !

Arnaud

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Message par Arnaud Ven 21 Nov - 15:13

100 000 étudiants dans les rues en Allemagne :
http://www.indymedia.org.uk/en/2008/11/413143.html

Arnaud

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Message par Arnaud Mer 26 Nov - 13:14

De l'attitude à avoir face aux contre-réformes gouvernementales.

Chers collègues,

Modeste maître de conférences de province, je n'ai pu faire partie des premiers signataires de l'appel du 8 novembre lancé par SLU que parce que je suis membre du jury du CAPES externe d'italien. Déjà pas mal, me direz-vous. Certes, mais je ne peux m'exprimer qu'à titre personnel et je n'ai d'autre autorité que celle de mes convictions profondes. C'est au nom de ces convictions que j'expose mon point de vue aujourd'hui.
Au printemps, au moment de la lutte contre la LRU, j'ai déployé une énergie folle — même si je n'étais pas seule — pour organiser un référendum consultatif sur la LRU dans mon université. Pourtant, ce référendum, comme d'autres dans d'autres universités, n'a abouti à rien. Dans mon université — Grenoble 3 —, les effets de la LRU se font déjà sentir — subrepticement, bien sûr, jamais au grand jour, mais j'aurais quelques anecdotes extrêmement significatives qui illustreraient ce qui s'est déjà instauré.
Cet automne, voilà qu'à nouveau je dépense une énergie folle pour faire voter des motions — folle, oui, parce que les collègues ne connaissent pas nécessairement les textes de réforme, et quand ils les connaissent, ils n'en voient pas nécessairement les dangers ou encore, troisième possibilité, ils y sont tout simplement... favorables. Alors, oui, j'ai fait beaucoup pour que les membres de mon jury et de mon département votent une motion contre la mastérisation des concours. Et quoi ?
Je suis maintenant profondément convaincue que les textes n'ont aucun effet sur notre gouvernement. Nous avons bien signé une pétition (moi la première !) pour préserver les concours de recrutement... Est-ce que le gouvernement a été stoppé dans sa frénésie de réforme destructrice ? Bien sûr que non ! Je ne crois donc pas que toutes les motions que nous avons consciencieusement votées nous sauveront du désastre.
Je ne dis pas que ces motions ne sont pas utiles, ni précieuses. Elles sont même indispensables, ne serait-ce que parce qu'elles nous rassemblent, qu'elles nous «mobilisent», comme on dit.
Mais le problème du lieu de la mobilisation se pose.
Où sommes-nous ? Derrière un écran d'ordinateur. Dans des amphis. Dans nos salles de réunion.
Forts de notre bonne conscience — les textes nous demandent du temps et de la réflexion — nous avons un alibi solide... Au sens premier du terme. Nous sommes «ailleurs».
Or nous devrions être dans la rue.
Non pas pour le Grand Soir. Simplement pour nous faire entendre. Pour être comme les chauffeurs de taxi ou les agriculteurs, qui, eux, attirent les médias. Ce ne sont pas les médias qui peuvent lancer notre action ; ils ne peuvent que s'en faire l'écho.
L'École telle que nous la voulons construit la société de demain. À mon humble avis, croire qu'on peut la protéger et la défendre en ne s'exposant pas sur la scène publique est une illusion.
Nous sommes trop policés pour intéresser. Qui peut s'intéresser à des universitaires courtois, qui échangent des mots sur la toile et défendent une institution que beaucoup ne connaissent pas ? Les mots peuvent être une arme, c'est vrai. Mais ils ne sont pas, ou plus, suffisants. Face au rouleau compresseur qui veut nous réduire à néant (et je pèse mes mots), nous sommes désarmés...
La seule façon de nous faire entendre, j'en suis intimement convaincue, c'est de ne plus rien faire. Si on veut qu'on nous entende, nous devons nous mettre en grève. Une grève illimitée et généralisée à toutes les universités, reconductible en assemblées générales des étudiants et personnels. Jusqu'à ce que le gouvernement recule.
Et reculer, ce n'est pas nous laisser un délai supplémentaire pour faire le sale boulot. Parce qu'il y a fort à parier que nous aurons notre moratoire. Cela nous donnera le temps de nous auto-détruire. C'est tout.
Reculer, c'est préserver la qualité scientifique et l'équité du recrutement des maîtres.
Reculer, c'est renoncer à la réforme du lycée.
Reculer, c'est donner aux instituteurs du primaire le temps de faire leur travail.
Reculer, c'est reconnaître à l'école maternelle son rôle fondateur dans l'instruction des jeunes enfants.
Peut-être suis-je la seule à défendre cette position que d'aucuns peuvent trouver «extrémiste». Mais peut-être pas, après tout...
C'est pourquoi je vous remercie, quoi qu'il en soit, de lui accorder quelque attention. Et si vous la partagez, de participer à une action forte.

Cécile Terreaux-Scotto
MCF Département d'italien
Université Grenoble 3

Arnaud

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Message par Arnaud Jeu 11 Déc - 16:13

NOUS NE PAYERONS PAS VOTRE CRISE!
Pour faire face à l'actuelle crise de ce système social bio-capitaliste, partout en Europe, les gouvernements nationaux ont choisi de fnancer, de nouveau, et par milliards d'euros publiques, les mêmes protagonistes de cette crise : les banques et leurs spéculateurs «créatifs», les grandes entreprises et leurs managers tout autant «créatifs» ; bref tous ceux qui ont, de façon «créative», mis en place ce monde du travail précaire, intermittent, atypique ; en d'autres mots, hyper-exploité. Dans ce contexte, les gouvernements cherchent à inclure le monde de l'éducation dans cette crise systémique, de l'école primaire jusqu'à l'université. Ils détruisent consciencieusement l'éducation publique, élément constitutif de toute société, en augmentant la privatisation sauvage des biens publiques, et tentent de capturer toute forme de culture et de formation.
Heureusement il existe une partie de la société qui ne croit pas en cette énième et pathétique tentative de sauver un système qui, au bord de la faillite, et depuis des années, s'afaisse dans ses contradictions. Dans la rue, dans les universités ou au boulot, une nécessité s'afrme: il faut un changement venant d'en bas, et qui corresponde à nos besoins réels.
En Italie, depuis deux mois, le monde de l'éducation est en révolte, et les facs construisent, jour après jour, une autre réforme du système universitaire; le 12 décembre un raz-de-marée, l'onda anomala, va emporter le monde du travail dans son ensemble.
En Espagne, on ne compte plus le nombre de facs occupées, mobilisées contre le processus de Bologne.
En Grèce, la police répond au mouvement étudiant par la violence, en tirant et tuant froidement Alexandros, un jeune de 15 ans.
Une Europe entière est en train de se réunir dans la même direction: une opposition nette et totale à la rentabilisation des biens communs en tant que stratégie «inévitable» de stabilisation de la crise.
La vague européenne, sujet politique en devenir, et n'appartenant à aucun parti politique, a lancé pour le 12 décembre une mobilisation généralisée qui conteste les politiques gouvernementales atour de l'éducation (en France, l'autonomie des universités – LRU – et les nouveaux modes de recrutement des enseignants). Toutes ces politiques ont une matrice commune qui est le PROCESSUS DE BOLOGNE, et ses ajustements: un processus qui, par le biais d'une harmonisation des systèmes scolaires supérieurs, cherche à transformer le savoir en des biens quantifables en crédits européens (ECTS) et, surtout, utilisables dans une équation économique coûts/profts.
Ici, à Paris, la vague est composée d'étudiants, de chercheurs, de professeurs, italiens et français, qui veulent casser cette équation, en s'opposant à l'entrée de l'actionnariat privé dans l'université et ses conseils d'administration, et qui refusent la rentabilisation de la recherche et le contrôle qui en dérive.
Nous croyons à un savoir libre et indépendant, qui lise de façon critique et consciente le présent pour en créer d'autres, qui soient POSSIBLES et NÉCÉSSAIRES. C'est pour cette raison que nous appelons à un rassemblement, le 12 décembre, qui puisse réunir le monde de l'éducation et tou-te-s celles-ceux qui, comme nous, pensent qu'il est urgent d'agir, maintenant, en proftant de LEUR crise (là c'est notre tour !) pour repenser et changer cette société dans sa totalité.
Tou-te-s ensemble, nous pouvons arriver à proposer d'autres pratiques de formation si l'on se donne le temps d'une concertation entre celles-ceux qui vivent et traversent l'université chaque jour et celles-ceux qui, traversant d'autres lieux, sont elles-eux aussi producteurs de connaissance et de richesse.
Nous avons besoins de tou-te-s: des précaires qui, depuis des années, ont sur leurs épaules le poids quotidien de ne pas être reconnus dans leurs droits sociaux; des travailleur-e-s à temps indéterminés qui peuvent dès demain perdre (ou ont déjà perdu) leur boulot parce que les coupes salariales sont le «seul» moyen de maintenir le système; des sans-papiers qui dans ce climat de rafes ont peur de mener leurs enfants à l'école.

Pour déborder tou-te-s ensemble..

VENDREDI 12 DECEMBRE 2008
Centre Pompidou
16h30 RASSEMBLEMENT CRÉATIF CONTRE LES GALÈRES QU'ON NOUS IMPOSE
PARCE-QUE LES SAVOIRS SONT PUISSANTS ET N'APPARTIENNENT À PERSONNE.

Vague européenne
http://vague.forumotion.com

Arnaud

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